Quinze des plus grands artistes togolais ont rompu le silence avec une nouvelle chanson de protestation intitulée NTIFAFA (« Paix » en éwé). Ayant en lead l’artiste Sethlo, la chanson a été publiée dans un contexte de tensions politiques croissantes dans le pays.
Ce morceau collaboratif réunit de grandes stars de la musique urbaine, dont Sethlo, Mic Flammez, Lolkat et Coni Gangster. Il délivre un message poignant sur la liberté d’expression et la justice sociale.
Un cri pour les sans-voix
Le refrain puissant de la chanson, chanté en éwé, résume son thème central : « Nous avons besoin de nous exprimer, mais on ne peut pas parler. Car nous n’avons pas de pouvoir, car nous sommes pauvres, car nous ne sommes pas forts. » Ce refrain lyrique trouve une profonde résonance dans un pays où de nombreux citoyens se sentent de plus en plus marginalisés.
Le lancement de la chanson coïncide avec une période de troubles accrus au Togo, suite aux récentes manifestations contre les difficultés économiques et à l’arrestation de plusieurs militants. Nombreux sont ceux qui voient dans cette collaboration artistique une initiative audacieuse dans un paysage culturel où les musiciens évitent souvent les commentaires politiques.
Cependant, le collectif a essuyé des critiques de la part de certains, certains comparant son message quelque peu voilé à l’approche plus directe d’artistes comme le rappeur Aamron, persécuté pour ses critiques virulentes du gouvernement. Ce contraste a suscité un débat sur le rôle et la responsabilité des artistes dans le climat politique actuel au Togo.
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Malgré des réactions mitigées, NTIFAFA représente un moment important de l’expression culturelle togolaise.