Les résultats préliminaires du 5e Recensement national agricole (RNA-5) révèlent d’importantes faiblesses structurelles dans le secteur agricole du pays.
Selon les données présentées aux autorités locales la semaine dernière, 78 % des agriculteurs togolais opèrent sans sécurité foncière, ce qui les expose aux déplacements et limite leur accès au crédit et aux investissements à long terme.
Principaux résultats du RNA-5
L’enquête a identifié 677 692 ménages agricoles à l’échelle nationale, dont 85 % sont situés en zone rurale. La plupart des agriculteurs travaillent sur de petites parcelles, 57 % cultivant deux hectares ou moins, tandis que la mécanisation agricole reste alarmante : seulement 6,24 % des ménages utilisent des tracteurs. En revanche, la traction animale (33 %) et le travail manuel dominent les pratiques agricoles. L’irrigation est également sous-développée, avec seulement 4 % des exploitations qui y ont recours.
La production animale repose en grande partie sur la volaille, qui représente 50 % des exploitations, suivie par les caprins (21 %) et les bovins (7 %). Ces chiffres mettent en évidence un secteur agricole encore dépendant des méthodes traditionnelles, malgré les efforts du gouvernement pour le moderniser.
Un outil de réforme des politiques
Réalisé par le Ministère de l’Agriculture, le RNA-5 vise à fournir des données fiables pour élaborer les futures politiques agricoles. Le gouvernement considère ce recensement comme essentiel à la planification stratégique, notamment pour aborder la sécurité alimentaire, les disparités entre les sexes et la résilience climatique, piliers clés de la Feuille de route 2025 du Togo.
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La deuxième phase du recensement, lancée le 7 avril, approfondira la production alimentaire, l’élevage, la pêche et l’arboriculture. Cet ensemble de données élargi devrait aider les décideurs politiques à identifier les priorités d’investissement et à renforcer les chaînes de valeur rurales.








