Une enquête révélée au grand joueur sur TV5 Monde révèle la présence inquiétante de cabinets médicaux clandestins qui opèrent en toute impunité dans les quartiers de Lomé. Ces structures non recommandées mettent en danger la vie de milliers de patients qui n’ont pas les moyens d’accéder au système de santé formel.
Un phénomène en pleine expansion
Dans la capitale togolaise, ces structures illégales se multiplient à un rythme alarmant, avec des dizaines de cabinets recensés dans chaque quartier, révèle l’enquête. Selon les estimations, ce sont des milliers de faux médecins qui exerceraient illégalement à travers tout le pays. Lors de ce reportage, une soignante sans diplôme médical a expliqué avoir été formée par une ONG et soigner des patients directement depuis son domicile, une pratique courante dans ces établissements non autorisés.
Ces cabinets médicaux clandestins ne se limitent pas à des soins basiques. Ils délivrent des ordonnances falsifiées et disposent souvent de petites pharmacies annexes où sont vendus des médicaments importés, présentés comme « plus efficaces » que ceux des pharmacies agréées. Certains de ces établissements pratiquaient même des accouchements à domicile, bien que plusieurs soignantes aient affirmé avoir cessé cette activité en raison des risques trop élevés pour les patientes.
La détresse économique comme moteur principal
La raison principale de ce recours aux soins clandestins reste la précarité financière. Un patient interrogé confie sans détour : « Je voudrais aller à l’hôpital, mais je n’ai pas les moyens. Je me fais soigner ici chez ma sœur. » Cette réalité souligne le dilemme auquel sont confrontés de nombreux Togolais, contraints de choisir entre leur santé et leur situation économique, optant souvent pour des solutions dangereuses par simple nécessité.
L’appel des autorités médicales pour une intervention urgente
Face à l’ampleur du phénomène, l’Ordre National des Médecins tente de reprendre le contrôle de la situation. Le Professeur Anthony Katanga, président de l’Ordre, plaide pour que l’inspection sanitaire soit dotée des pouvoirs nécessaires pour fermer ces établissements illégaux.
Recevez l'actualité directement dans votre boite mail !
MERCI !
« Nous plaidons pour que l’inspection sanitaire ait les pouvoirs nécessaires pour fermer ces établissements », indique-t-il. Cependant, les défis restent immenses face à un réseau aussi étendu et profondément ancré dans les réalités socio-économiques du pays.
Cette situation alarmante exige une réponse urgente et coordonnée des autorités sanitaires pour protéger la population tout en dressant les causes profondes qui poussent les citoyens vers ces pratiques à haut risque.









