Le Togo a entamé une refonte majeure de son organe électoral. Le président de l’Assemblée nationale, Kodjo Adédzé, a annoncé le lancement officiel du processus de renouvellement de la CENI (Commission électorale nationale indépendante).
Cette initiative stratégique intervient alors que le pays d’Afrique de l’Ouest se prépare à des élections municipales imminentes.
La restructuration cible spécifiquement cinq postes clés, dont trois sont réservés aux représentants extraparlementaires de l’opposition et deux aux délégués de la société civile. Les candidats potentiels ont entre le 2 et le 13 juin pour déposer leur candidature selon les procédures établies par l’Assemblée nationale.
Cette réforme répond directement aux revendications de longue date des groupes d’opposition qui prônent des ajustements institutionnels.
Les réformes électorales s’accélèrent
Le renouvellement de la CENI s’inscrit dans un ensemble plus large de concessions électorales accordées au Cadre permanent de concertation (CPC), notamment plusieurs changements notables :
La caution électorale a été réduite de 50 %, passant de 50 000 à 25 000 francs CFA.
Le calendrier électoral prévoit désormais un report d’une semaine.
Les délais de dépôt des candidatures ont été prolongés.
Le projet controversé d’augmentation du nombre de conseillers municipaux a été suspendu.
Ces ajustements maintiennent la configuration de 2019, où les citoyens éliront 1 527 conseillers municipaux.
Renouvellement de la CENI : Confirmation de la structure équilibrée
La CENI remaniée conservera sa composition de 17 membres, avec une représentation soigneusement répartie :
7 délégués de la majorité parlementaire
7 représentants de l’opposition (4 parlementaires et 3 personnalités extraparlementaires)
2 représentants de la société civile
1 délégué administratif
La CENI, une fois reconstituée, sera désormais confrontée à l’urgence de préparer les élections.