Depuis le 26 juin 2025, les citoyens togolais signalent des perturbations soudaines de l’accès aux principales plateformes numériques, notamment Facebook, TikTok, YouTube et WhatsApp. Alors que les autorités restent silencieuses, les associations de consommateurs tirent la sonnette d’alarme.
Ces associations qualifient ces interruptions de censure déguisée visant à étouffer la dissidence suite aux récentes manifestations antigouvernementales.
Perturbations Internet : Un modèle de répression numérique au Togo ?
La Ligue togolaise des consommateurs (LCT) et l’Association togolaise des consommateurs (ATC) affirment que ces restrictions constituent une réponse directe aux manifestations du 26 au 28 juin, qui ont donné lieu à de violents affrontements et à des arrestations massives.
Le Dr Emmanuel Sogadji, président du LCT, a condamné cette décision. Il la qualifie de « violation flagrante de la liberté d’expression », citant la condamnation du Togo par la Cour de justice de la CEDEAO en 2020 pour des actions similaires en 2017.
Dénis Tchalla, membre du conseil d’administration de l’ATC, a dénoncé le « manque de transparence ». Selon lui, les utilisateurs sont « privés d’outils et d’informations essentiels ».
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Conséquences économiques et sociales
Au-delà des préoccupations relatives aux droits humains, les perturbations ont paralysé les moyens de subsistance :
- Les petites entreprises qui dépendent des réseaux sociaux pour leurs ventes subissent de lourdes pertes.
- Les influenceurs et artisans numériques signalent une diminution de leurs sources de revenus.
- Les étudiants et les patients médicaux sont confrontés à des perturbations de l’apprentissage en ligne et des téléconsultations.
Les associations de consommateurs exigent le rétablissement immédiat des services, mais l’État les écoutera-t-il ?