Togo : Des partis d’opposition exigent la « démission immédiate » du président Faure Gnassingbé

Togo : Des partis d'opposition exige la "démission immédiate" du président Faure Gnassingbé

La crise politique au Togo atteint son paroxysme. Des partis d’opposition au sein du Cadre de Réflexion et d’Action pour le Changement (CRAC) et des organisations de la société civile s’unissent. Ils exigent la « démission immédiate » du président Faure Gnassingbé.

Lors d’une conférence de presse tendue tenue ce jeudi, l’Alliance nationale pour le changement (ANC), les Forces démocratiques pour la République (FDR) et d’importants mouvements civiques, dont le Front citoyen du Togo et Novation Internationale, ont annoncé le lancement de campagnes nationales de désobéissance civile à compter du 23 juin 2025.

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Un réquisitoire cinglant contre le régime au pouvoir

La coalition a vivement critiqué les vingt années de présidence de Gnassingbé. Elle l’accuse de s’être maintenu au pouvoir grâce à des « coups d’État constitutionnels » et à des manipulations électorales. Ils ont notamment condamné les réformes constitutionnelles controversées d’avril, adoptées sans référendum public, les qualifiant d’acte de « haute trahison envers le peuple togolais ».

Les groupes ont cité la récente lettre pastorale des évêques catholiques du Togo (CET), qui dénonçait la « peur » et le « mépris des citoyens » entretenus par l’État, comme une validation de leur cause.

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Soulignant la violente répression des manifestations de juin, où les forces de sécurité ont dispersé les manifestants à coups de gaz lacrymogène et procédé à des arrestations, l’opposition a salué les jeunes militants, blogueurs et artistes pour avoir suscité une nouvelle vague de résistance.

Justification constitutionnelle de la désobéissance

Invoquant l’article 150 de la Constitution de 1992 du Togo, qui autorise la résistance contre les gouvernements illégitimes, la coalition a présenté sa mobilisation prévue le 23 juin comme une révolte légale. Elle a exhorté les citoyens de tous les secteurs, des syndicats des transports aux commerçants, à se joindre à des grèves et des sit-in coordonnés pour paralyser le pays.

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L’opposition a appelé à la solidarité entre les factions antigouvernementales, condamnant les luttes intestines qui ont historiquement affaibli leur mouvement.

Dans un défi direct aux puissances mondiales, la coalition a accusé la CEDEAO, l’UA et l’ONU de complicité pour leur « silence » sur le déclin démocratique du Togo. Ils ont exhorté ces organismes à retirer leur soutien au gouvernement de Gnassingbé.