Une chanson mystérieuse a déferlé sur les réseaux sociaux togolais. De nombreux utilisateurs l’attribuent à Nono Gnassingbé, le demi-frère du président Faure Gnassingbé. Le morceau, largement diffusé, a alimenté les spéculations et les débats, mais l’artiste présumé a fermement nié toute implication.
Une chanson entourée de mystère
La composition virale est parfois partagée avec des légendes faisant référence à la lignée de Nono : « Nono Gnassingbé, un enfant d’Eyadema, demi-frère de Faure Gnassingbé, né d’une autre femme de Baba ». Le morceau a suscité la controverse. Compte tenu de la passion connue de Nono pour la musique et de ses liens familiaux avec la dynastie politique togolaise, beaucoup ont supposé qu’il était à l’origine de ce morceau.
Cependant, contacté par le confrère Togo Scoop, le concerné a catégoriquement nié tout lien avec la chanson. « Non, ce n’est pas moi. Je ne suis concerné ni de près ni de loin à cette chanson. La personne qui l’a composée je ne la connais pas, certainement qu’elle a utilisé l’intelligence artificielle pour sa confection », a-t-il répondu.
Interrogé sur le fait de savoir si cette fausse attribution visait à attiser les tensions entre lui et son demi-frère, le président Faure Gnassingbé, Nono a acquiescé. « C’est le but visé sinon je ne vois pas l’intérêt », a-t-il fait remarquer, laissant entendre que la diffusion de la chanson pourrait être motivée par des raisons politiques.
Nono Gnassingbé : L’artiste du peuple
Contrairement à certains membres de l’influente famille Gnassingbé au Togo, Nono a longtemps été considéré comme un homme du peuple. Musicien chevronné, fort de plusieurs albums, il a conservé un profil politique relativement discret par rapport à ses frères et sœurs. Son frère, Serge Atchalmondom Gnassingbé, décédé en 1987, était également connu pour ses penchants artistiques.
La diffusion rapide de la chanson illustre la facilité avec laquelle la désinformation peut gagner du terrain en ligne, notamment lorsqu’elle est liée à des personnalités influentes. Avec la sophistication croissante du contenu généré par l’IA, distinguer le vrai du faux est devenu plus difficile.