Lomé Actu, 05 août 2024 – L’Église Pentecôte du Togo se retrouve au centre d’une controverse croissante. Ce qui a commencé comme des murmures de mécontentement a éclaté en manifestations à grande échelle.
Les dimanches tranquilles de culte ont laissé place à des scènes de troubles. Les fidèles ont échangé des livres de cantiques contre des pancartes de protestation. Le catalyseur ? Les allégations de dîmes et d’offrandes mal utilisées.
L’épicentre de ce tremblement de terre spirituel est le temple d’Apedokoè, où réside le secrétaire général national récemment démis de ses fonctions, l’apôtre Dogbovi. Le 4 août 2024, les lieux sacrés se sont encore transformés en un champ de bataille d’idéaux. Les forces de police sont intervenues pour y voir clair.
Intervention des forces de police et mutisme des dirigeants
Comme le rapporte Togo Actualités, cette approche n’a pas seulement échoué à apaiser les troubles, mais a au contraire attisé les flammes de la dissidence. Des témoins oculaires rapportent que même les forces de l’ordre, après avoir entendu les doléances des manifestants, se sont interrogées sur la sagesse de leur déploiement.
Les images de pasteurs dans des véhicules de luxe juxtaposés aux fidèles rassemblés dans des huttes de paille brossent un tableau saisissant de l’inégalité au cœur de ce conflit. L’absence de réponse des dirigeants de l’Église n’a fait qu’aggraver le fossé. Les rapports sur un jeûne de trois jours pour « attirer la colère de Dieu » sur les dissidents ont été accueillis avec incrédulité et colère, érodant encore davantage la confiance entre les bergers et leur troupeau.
Les bancs vides se multiplient et les fidèles demandent des comptes. L’Église Pentecôte du Togo se trouve donc à la croisée des chemins. Le silence du Bureau national en dit long.
