Togo : L’Inde limite les exportations de riz, le pays se prépare à l’impact

L’Inde a récemment décidé de limiter ses exportations de riz, ce qui fait peser de nouveaux risques sur la sécurité alimentaire de l’Afrique. Le 9 septembre, le gouvernement indien a imposé un droit de douane de 20 % sur les exportations de riz blanc et brun et a interdit la vente de brisures de riz à l’étranger.

C’est une mauvaise nouvelle pour l’Afrique qui faisait déjà face aux impacts du conflit russo-ukrainien sur les prix du blé, une autre céréale majeure pour les Africains. Le Togo est bien sûr préoccupé par la situation.

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La nouvelle décision de l’Inde est particulièrement gênante pour le Togo car la production locale du pays ne satisfait que 32% de sa demande. Au cours de la dernière saison, la production de riz du Togo a même chuté de 3,5 %.

Lekpa Antoine Gbebeni, le ministre togolais de l’agriculture, a noté récemment que le pays avait un déficit de riz blanc de plus de 88 600 t sur la saison 2020/2021. Le riz blanc est la céréale la plus consommée au Togo après le maïs.

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Quoi qu’il en soit, le gouvernement ne baisse pas les bras. Elle a élaboré une nouvelle stratégie, la SNDR phase II couvrant la période 2019-2030. Dans le cadre de cette stratégie, les autorités souhaitent mettre en place des Zones d’Aménagement Agricole Planifié (ZAAP) et aménager des périmètres irrigués dont ceux de Kovié, Djagblé, Bas-Mono et Koumbéloti.

Par ailleurs, le gouvernement a indiqué qu’il profitera de la restructuration du Mécanisme d’incitation au financement agricole (MIFA) pour mieux soutenir financièrement les agriculteurs.

D’ici 2030, Lomé prévoit que la production locale de riz paddy atteindra 817 000 t, ce qui équivaut à environ 500 000 t de riz blanc.

En attendant, les acteurs locaux demandent une profonde réforme du secteur, dominé par les grossistes et les grands importateurs comme Olam de Singapour, Louis Dreyfus de France, les Ets Mawugnon et Elisée Cotranne du Togo.

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