La Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) s’est officiellement jointe à la préoccupation croissante concernant les contenus préjudiciables sur les plateformes numériques. Dans un communiqué de presse publié ce mardi 7 octobre 2025, l’instance de régulation a tiré la sonnette d’alarme face à la recrudescence des propos injurieux et des discours haineux sur les réseaux sociaux.
Cette décision intervient quelques jours seulement après que le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Lomé a lancé un avertissement similaire au grand public. Cet appui de l’instance de régulation de la sphère médiatique témoigne d’une action coordonnée pour assainir le discours en ligne.
Appel direct de la HAAC aux journalistes et aux professionnels des médias
Si l’avertissement du Procureur s’adressait à tous les citoyens, la HAAC a spécifiquement ciblé les journalistes et les médias dans sa dernière communication. L’institution, présidée par Pitalounani Telou, a explicitement appelé les professionnels des médias à faire preuve d’un haut degré de responsabilité et de professionnalisme dans leur travail.
Le communiqué de presse précise que les récents avertissements juridiques s’appliquent « non seulement à l’utilisation des réseaux sociaux, mais aussi à leur journalisme quotidien », rappelant aux journalistes que leur influence implique une responsabilité accrue.
Réitération des principales obligations éthiques et légales
La HAAC a énoncé plusieurs principes fondamentaux que les journalistes doivent strictement respecter. Elle les a exhortés à respecter scrupuleusement le Code de la presse et des communications, la loi régissant la HAAC et le Code de déontologie des journalistes. L’autorité a mis l’accent sur plusieurs pratiques incontournables, notamment la vérification rigoureuse des faits avant publication, le respect de la vie privée et l’interdiction absolue des contenus incitant à la haine raciale, ethnique ou religieuse ou faisant l’apologie du terrorisme.
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Une partie importante de l’avertissement porte sur la nécessité d’une vigilance accrue. La haute autorité a notamment mis en garde les journalistes contre la diffusion hâtive d’informations circulant sur les réseaux sociaux, insistant sur la nécessité de vérifier soigneusement ces contenus avant leur publication. L’instance de régulation a également souligné l’importance de préserver la dignité de tous les citoyens et de maintenir l’ordre public, les considérant comme des responsabilités fondamentales de la presse.
Tout en réaffirmant que la liberté de la presse est garantie par la Constitution togolaise, l’instance a clairement indiqué que cette liberté n’est pas sans limites. Elle a déclaré que ce droit doit s’exercer « dans le respect des lois de la République et des règles déontologiques qui fondent la crédibilité et l’honneur de la profession journalistique ».
La déclaration conclut en rappelant aux journalistes que les insultes et les contenus haineux ne sont pas protégés par la liberté d’expression, mais constituent, en réalité, des infractions pénales passibles de poursuites.