Togo : Le gouvernement autorise une grande marche républicaine pacifique

Togo : une troisième tentative de marche citoyenne annoncée
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Le gouvernement togolais a annoncé une « Marche républicaine pacifique » prévue le samedi 5 juillet. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de ce que les autorités décrivent comme un effort visant à promouvoir l’unité nationale et la cohésion sociale.

Cependant, certains critiques voient cet événement comme une réponse calculée aux récentes manifestations antigouvernementales menées par des groupes de jeunes et de la diaspora.

Une marche républicaine pacifique contrôlée

La marche, organisée par les autorités préfectorales, partira du carrefour Tokoin-Trésor à 7 h et se terminera au stade omnisports de Lomé. Dans une directive adressée aux maires des Golfes 2, 3, 5 et 7, tous des bastions de l’Union pour la République (UNIR) au pouvoir, le préfet Kossivi Agbodan a présenté des plans de mobilisation stricts.

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Parmi les participants : marchandes, balayeurs de rue, organisations de jeunesse et groupes folkloriques (plus de 50 membres chacun). Pour garantir la participation, des bus seront mis à disposition à partir de 6 h, et les autorités locales doivent soumettre les listes de participation avant le 3 juillet.

Motivations politiques sous surveillance

Cette marche fait suite à la répression violente des manifestations organisées du 26 au 28 juin, au cours desquelles les forces de sécurité ont arrêté des dizaines de personnes, dont certaines sont toujours détenues sans inculpation officielle. Selon des observateurs, l’événement vise à contrer les discours de l’opposition en mettant en avant l’unité soutenue par le gouvernement, mobiliser le soutien de la classe ouvrière en amont des élections municipales du 17 juillet et légitimiser le régime face au mécontentement croissant des jeunes.

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À l’approche des élections municipales, les tensions restent vives. Les militants s’interrogent sur la capacité des rassemblements orchestrés par l’État à étouffer les appels au changement systémique.