Depuis sa cellule, Grâce Koumayi Bikonibiyate, militante togolaise des droits humains et sage-femme, a annoncé le début d’une grève de la faim. Cette action radicale est menée en solidarité avec Abdoul Aziz Goma, citoyen irlandais détenu au Togo depuis 2018 dans des conditions largement qualifiées d’arbitraires.
Actuellement hospitalisée, la militante a lancé un appel à l’action poignant depuis son lit d’hôpital. Ses revendications sont claires et inflexibles : la libération immédiate et inconditionnelle de tous les détenus politiques au Togo. Elle exige également l’application intégrale de la résolution du Parlement européen du 10 septembre 2025, qui aborde vraisemblablement la question des droits humains dans le pays. Par ailleurs, elle insiste sur la mise en place d’une assistance médicale indépendante pour les détenus dont la santé est menacée, soulignant ses inquiétudes quant aux conditions de détention.
Au-delà de ses revendications spécifiques, la grève de la faim de Grâce Koumayi est un appel désespéré à une intervention extérieure. Elle exhorte explicitement les Nations Unies, la communauté internationale dans son ensemble et les missions diplomatiques à prendre des mesures urgentes pour mettre fin aux violations des droits humains perpétrées au Togo. En lançant cette protestation, elle vise à internationaliser sa cause et à attirer l’attention du monde entier sur la situation dans les centres de détention togolais.
Selon la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), qui médiatise son cas, Koumayi considère sa grève de la faim comme un ultime moyen pacifique de tirer la sonnette d’alarme.
Source : Ici Lomé