La militante politique et sage-femme Grâce Koumayi aurait été arrêtée lors d’une opération à son domicile, dans le quartier d’Agoè-Nyivé, vendredi en début d’après-midi.
Selon des témoins relayés par le confrère Togo Scoop, l’arrestation a eu lieu à 14 h 25 précises, alors qu’elle rentrait chez elle à moto. Quatre individus à bord d’un véhicule l’auraient attendu devant son portail.
Deux des individus se sont présentés comme des gendarmes et lui ont demandé de les suivre au Service central de recherches et d’investigations criminelles (SCRIC) pour une affaire qui « la concernait ». La situation s’est envenimée rapidement, ne laissant pas à la militante le temps de faire ses adieux. Ses deux enfants rentraient de l’école à ce moment précis et, au milieu de la confusion et des pleurs de son cadet, elle n’a pu que les confier précipitamment à une voisine avant d’être emmenée.
Ce n’est pas la première fois que Grâce Koumayi est détenue par les autorités. Elle avait déjà été arrêtée le 6 juin 2025, lors d’une grande manifestation organisée par le Mouvement du 6 juin (M66). Après sa dernière détention, elle avait dénoncé publiquement les traitements inhumains et dégradants qu’elle aurait subis, ce qui avait suscité une vive indignation parmi les groupes militants et sur les réseaux sociaux.
Depuis sa précédente libération, la sage-femme ne s’était pas retirée de la vie publique. Au contraire, elle s’est fait entendre de plus en plus, participant à de nombreuses discussions en ligne et effectuant des visites de terrain pour soutenir diverses causes.
Il est à noter que la veille de sa dernière arrestation, elle s’était rendue à Kpomé pour apporter son soutien aux communautés touchées par les expropriations foncières. Le fait que l’ancienne vice-présidente du NET soit mère de deux jeunes enfants ajoute une inquiétude poignante quant à son bien-être et aux conséquences de ses arrestations répétées. Les motifs juridiques précis de cette nouvelle arrestation restent flous à ce stade.