Une grave menace de cybersécurité visant le cœur même de l’État togolais a été découverte. Selon les informations de CyberAlert Côte d’Ivoire, un pirate informatique opérant sous le pseudonyme « BIGBROTHER » a publié une annonce sur le Dark Web proposant de vendre un accès administrateur aux systèmes informatiques du gouvernement togolais. La menace est depuis sous contrôle des autorités gouvernementales.
Les informations du gouvernement mises en vente
Le terme « accès administrateur » représente le plus haut niveau de contrôle possible au sein d’un système numérique. Obtenir cet accès équivaut à posséder la clé passe-partout de toutes les portes numériques d’un pays. Un acteur malveillant doté de ce pouvoir pourrait accéder à toutes les données confidentielles, y compris les fichiers sensibles et les projets gouvernementaux.
Il pourrait modifier ou supprimer des informations critiques, désactiver des services publics essentiels comme les sites web officiels et les portails de paiement en ligne, et installer silencieusement des virus ou des logiciels espions pour maintenir un accès à long terme.
Le vendeur a fixé le prix de cet accès à 1 000 $, à payer en Monero (XMR), une cryptomonnaie connue pour son anonymat et sa difficulté à tracer. L’offre a été faite sans aucune marge de négociation et a nécessité une communication directe en dehors des plateformes de messagerie courantes comme Telegram ou WhatsApp.


La menace sous contrôle
Les implications potentielles d’une telle violation sont graves et constituent une menace directe pour la sécurité nationale. Un acquéreur retenu pourrait orchestrer le vol de données hautement confidentielles, saboter des services publics essentiels tels que les systèmes de santé, de fiscalité et d’éducation, lancer des cyberattaques contre d’autres pays depuis l’infrastructure numérique du Togo, voire tenter de faire chanter le gouvernement lui-même.
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Contactées par Actu Lomé, les autorités compétentes ont tenu à rassurer le public. Elles ont déclaré que leur équipe était au courant de la situation et la gère activement depuis le 26 août, soit deux jours avant la publication de la liste.
L’information est désormais tombée dans le domaine public, mettant en lumière la lutte silencieuse et permanente pour la protection de la souveraineté numérique nationale. Cet incident rappelle que la cybersécurité n’est pas une scène de film, mais une nécessité vitale et urgente pour l’avenir de la nation.