Le Togo reçoit 36 milliards de FCFA du FMI dans le cadre de la Facilité élargie de crédit
Le Fonds monétaire international (FMI) a donné son feu vert le 20 décembre 2024 pour verser 58,7 millions de dollars au Togo. Cet appui financier s’inscrit dans le cadre de la première revue du programme de Facilité élargie de crédit (FEC).
Cette aide financière fait partie d’un accord plus large de 42 mois signé en mars pour 390 millions de dollars (environ 237 milliards de FCFA). Elle vise à renforcer le budget et la résilience économique du Togo.
Résilience économique face aux défis mondiaux
Ce financement intervient à un moment critique, alors que le Togo traverse les séquelles de la pandémie de Covid-19 et fait face à la hausse des prix mondiaux des matières premières. Le FMI note que l’économie togolaise a connu une croissance de 5,6 % en 2023, avec des projections pour une croissance stable de 5,3 % en 2024-2025. L’inflation a également été maîtrisée à 3,3 % d’ici octobre 2024, ce qui constitue une avancée significative dans la stabilisation des prix.
Malgré ces indicateurs économiques positifs, le Togo est confronté à des menaces sécuritaires continues dans les régions du nord, où des activités terroristes sporadiques persistent. Cette situation exerce une pression supplémentaire sur les finances du pays, mettant à mal les efforts du gouvernement pour maîtriser les déficits et assurer la viabilité de la dette.
Atteindre les objectifs économiques
Sur le plan des performances, le Togo a fait preuve d’une adhésion louable aux objectifs du programme FEC. « Les autorités togolaises ont démontré une mise en œuvre solide du programme soutenu par la Facilité élargie de crédit (FEC) », a déclaré le directeur général adjoint du FMI, Bo Li. Tous les objectifs quantitatifs ont été atteints, avec des progrès notables dans les réformes structurelles visant à améliorer la collecte des recettes, à promouvoir l’inclusion et à améliorer la gestion des finances publiques.
Le FMI a conseillé au Togo de poursuivre ses réformes structurelles, notamment dans le secteur financier, et de renforcer la gouvernance, notamment dans la transparence des marchés publics. Ces recommandations sont considérées comme des étapes essentielles pour assurer la stabilité et la résilience économiques à long terme du Togo.