La Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK), coalition politique formée en 2020, s’est vu officiellement interdire toute activité au Togo. La décision a été communiquée aux dirigeants du groupe par une lettre datée du 25 septembre 2025 du ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Chefferie traditionnelle. Cette mesure dissout de fait une coalition qui a joué un rôle important dans le paysage politique récent du pays.
Motifs juridiques de la dissolution de la DMK
Le gouvernement justifie cette interdiction par le statut juridique de la coalition. La lettre officielle, référencée n° 1495/MATDDC-SG-DLPAP-DAPA, indique que la DMK « n’a pas d’existence légale » en raison de l’absence de récépissé officiel d’enregistrement.
Conséquence directe : le document du ministère interdit explicitement à toute personne de revendiquer son appartenance à l’organisation ou de mener des activités en son nom sur le territoire togolais. Une copie de la lettre a également été transmise au ministère de la Sécurité et de la Protection civile afin d’en assurer l’application.
L’héritage et les récents combats de la coalition
Cette décision marque la fin officielle d’une coalition qui a existé pendant cinq ans. Le DMK est surtout connu pour son rôle central lors de l’élection présidentielle de 2020, au cours de laquelle il a soutenu la candidature de feu Agbéyomé Kodjo. Cependant, ces derniers mois, le mouvement a été confronté à une importante crise interne.
Des factions sont apparues, l’un prônant une restructuration de la coalition, l’autre préconisant des exclusions au sein du mouvement, mettant en évidence de profondes divisions internes avant l’action du gouvernement.
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