Lomé, 09 novembre 2023 (Lomé Actu) – Au Togo, les femmes et les jeunes filles font face à une triste réalité : diverses formes de violence, qu’elles soient physiques, sexuelles, psychologiques, ou économiques, touchent tous les pans de la société, sans distinction d’éducation, de culture ou de religion. Ces actes destructeurs laissent des séquelles profondes pour les victimes, qu’ils se produisent dans l’espace public ou en privé.
Entre 2020 et 2022, 7 851 victimes de violences basées sur le genre (VBG) ont trouvé refuge dans 23 centres d’écoute au Togo. Parmi elles, 1 802 femmes ont subi des violences économiques et ont besoin d’un soutien financier pour se réinsérer et entreprendre des activités génératrices de revenus.
Pour les aider à se reconstruire à travers des activités génératrices de revenus, le ministère de l’Action Sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation met en œuvre un projet de réinsertion socio-économique des femmes victimes de VBG.
Réinsertion des victimes de VBG au Togo : Un pas vers l’autonomisation économique des femmes
La phase du Grand Lomé s’est déroulée ce mardi 7 novembre 2023. Au total, 229 femmes ont reçu un soutien financier pour leur émancipation, visant à briser le cycle de la violence.
« Je voudrais, au nom du Gouvernement, exprimer notre reconnaissance pour le soutien de l’ambassade de France envers les initiatives du Gouvernement togolais pour l’autonomisation des femmes et des filles, ainsi que la lutte contre les violences basées sur le genre, à travers le projet ‘Leadership, autonomisation économique des femmes et des filles, et lutte contre les violences basées sur le genre’ du Fonds de solidarité pour les projets innovants (FSPI) », a déclaré Adjovi Lonlonyo Apédoh-Anakoma, ministre de l’Action Sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation.
Cette initiative gouvernementale s’inscrit en parfaite harmonie avec les priorités de l’ambassade de France au Togo, l’ambassadeur français réaffirmant l’engagement de son pays à œuvrer aux côtés du Togo pour lutter contre les VBG.
Dans l’ensemble, 500 femmes bénéficieront de cet accompagnement à travers tout le territoire, réparties comme suit : 229 pour la région du Grand Lomé, 86 pour la région de la Kara, 76 pour la région des Savanes, 50 pour les plateaux, 39 pour la région Maritime, et 20 pour la région Centrale.
Cette initiative prometteuse ouvre une porte vers l’espoir pour de nombreuses femmes vulnérables au Togo, en leur offrant la possibilité de briser les chaînes de la violence et de s’épanouir sur le plan économique.
