Cette démarche audacieuse a pour de but de renforcer l’industrie nationale. Le Togo a annoncé une suspension immédiate des exportations de noix et amandes de karité brutes.
Cette décision a été publiée dans une note interministérielle. Elle vise à privilégier la transformation locale, à créer des emplois et à accroître la valeur des produits togolais à base de karité sur le marché mondial.
Pourquoi cette interdiction d’exportation ?
Le gouvernement a invoqué les pénuries d’approvisionnement des transformateurs locaux comme principale raison de cette interdiction. Le communiqué officiel prévient : « Face aux difficultés d’approvisionnement des unités de transformation locales, l’exportation des noix ou amandes de karité est suspendue à titre conservatoire. Tout manquement à cette mesure sera sanctionné conformément aux textes en vigueur. »
Cette politique reflète la stratégie du Togo visant à sécuriser l’approvisionnement en matières premières pour les producteurs nationaux de beurre de karité, augmenter les profits des coopératives locales dirigées par des femmes (qui dominent la collecte du karité), augmenter les recettes d’exportation en vendant des produits finis (beurre, huiles, cosmétiques) plutôt que des noix brutes
Karité : « L’or vert » du Togo
Connu sous le nom d’« or des femmes » pour son impact économique, le karité joue un rôle essentiel dans : l’alimentation (beurre de karité pour la cuisine), les cosmétiques (lotions, savons, produits de soin), les moyens de subsistance ruraux (plus de 500 000 femmes togolaises dépendent de la récolte du karité)
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En tant que 7e producteur mondial, le Togo cherche à monter dans la chaîne de valeur plutôt qu’à Exporter des noix non transformées à bas prix.
L’interdiction pourrait entraîner davantage d’usines locales et d’emplois dans la transformation, des revenus plus élevés pour les femmes collectrices et des marques togolaises plus fortes sur les marchés internationaux de la beauté.