Alors que le Togo se prépare pour les élections locales de 2025, la première réunion de l’année du Cadre Permanent de Concertation (CPC) a placé le renouvellement de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) au centre des débats. Cet enjeu crucial est couplé à la question des prisonniers politiques.
Vendredi dernier, les acteurs politiques togolais se sont réunis dans le cadre du CPC. Ils ont évalué l’évolution du paysage politique national. Parmi les avancées notables, l’élection d’un membre et la nomination de cinq autres au Sénat ont été saluées comme des signes positifs du dialogue interpartisan.
Cependant, un sujet sensible a refait surface : la situation des prisonniers politiques. Le président du CPC, Tchassona Traoré, a réitéré une demande claire : « Nous avons échangé sur le cas de nos compatriotes en détresse qui sont encore détenus en prison. Récemment, le CPC a demandé que le Chef de l’État leur accorde sa grâce présidentielle. »
Vers un nouveau visage pour la CENI
A quelques mois des échéances locales, le renouvellement de la CENI devient une priorité. Le gouvernement a déjà initié les démarches, comme l’a confirmé M. Traoré :
« Une lettre du ministre a été envoyée à l’Assemblée nationale afin que, dès la prochaine séance, un appel à candidatures soit lancé pour le renouvellement de la Commission Électorale Locale Indépendante (CELI) et de toutes ses instances«
Recevez l'actualité directement dans votre boite mail !
MERCI !
Ce processus pourrait aboutir dès le mois d’avril. Il coïncide avec l’ouverture de la première session ordinaire de l’Assemblée Nationale le 1er avril 2025.
La CENI actuelle maintient ses activités. « Ce que fait actuellement la CENI s’inscrit dans la continuité de l’État. À partir du moment où elle existe, elle continue son travail jusqu’à la mise en place d’une nouvelle structure« , a expliqué Me Tchassona Traoré.
Alors que le Togo s’achemine vers ce scrutin local, la crédibilité de la commission électorale et l’apaisement du climat politique restent des défis majeurs. Cette première réunion du CPC en 2025 pose donc les jalons d’un processus électoral inclusif et pacifique.