Togo/ Élections : La DMP lance de nouvelles accusations contre le gouvernement

Dix mois après les élections législatives et régionales d’avril 2024, les tensions montent toujours au Togo. La Dynamique pour la majorité du Peuple (DMP), une coalition clé de l’opposition, reproche au gouvernement de ne pas payer les indemnités dues aux délégués de ses bureaux de vote.

Ce retard, affirment-ils, est une tentative délibérée d’affaiblir leur influence politique. Voilà ce qui se passe.

COMMUNIQUÉ de la DMP

La DMP dénonce le non-respect délibéré par le gouvernement des dispositions légales relatives à la prise en charge des délégués dans le but d’affaiblir et de jeter le discrédit sur les partis de l’opposition.

Conformément aux dispositions du Code électoral du Togo, la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP) a désigné, au cours des législatives et régionales couplées d’avril 2024, des délégués pour représenter ses candidats dans les bureaux de vote. Aux termes des dispositions de l’article 84 de la loi n°2024-001 du 25 janvier 2024, modifiant la loi n°2021-019 du 11 octobre 2021 portant Code électoral, alinéa 6 :

> « L’État participe à la prise en charge d’un délégué par parti politique ou regroupement de partis politiques et par liste de candidats indépendants ayant obtenu au moins 2 % des suffrages au niveau national. »

Cette disposition du Code électoral est censée contribuer à la transparence des élections. Elle permet, en outre, de mettre tous les partis sur un pied d’égalité quant aux mesures qu’ils doivent prendre pour participer à la surveillance du scrutin.

La DMP, consciente de l’importance des délégués, a pris sur elle, en attendant la prise en charge de l’État, d’assurer en partie, par l’intermédiaire de ses candidats, le préfinancement du transport et du repas de ses délégués. Or, depuis l’annonce des résultats, bientôt dix mois, la DMP, à plusieurs reprises et avec des preuves à l’appui, a demandé le paiement des indemnités des délégués conformément aux dispositions de la loi. Sa lettre initiale est restée sans réponse, tout comme sa relance en janvier 2025.

Ce silence méprisant trahit la volonté manifeste du gouvernement de fragiliser financièrement et surtout politiquement la DMP auprès de ses délégués dans les bureaux de vote et de l’opinion publique. En effet, le refus de paiement vise à semer le doute et à faire croire que la DMP et ses candidats ont détourné les fonds destinés à leurs délégués, alors que c’est l’État lui-même qui refuse d’honorer ses engagements.

La DMP dénonce avec force cette manœuvre pernicieuse qui jette le discrédit sur ses candidats et, par extension, sur toute la coalition.

La DMP exhorte ses délégués à faire preuve de patience face à cette manœuvre du gouvernement et réaffirme son engagement à poursuivre sans relâche la réclamation de ce qui leur revient de droit.

La DMP prend à témoin l’opinion publique nationale et internationale du refus du gouvernement de respecter ses engagements électoraux, alors qu’il s’apprête à organiser de nouvelles élections.

La DMP exige de manière solennelle le strict respect de la loi par le paiement effectif, dans les meilleurs délais, des indemnités dues à ses délégués.

« Togo, debout ! Luttons sans défaillance ! »

Fait à Lomé, le 3 février 2025

La Conférence des Présidents

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