Le Togo réfléchit au paysage des droits de l’homme : Les tendances de 2023 inquiètent

Lomé, 13 décembre 2023 (Lomé Actu) – Les défenseurs des droits de l’homme, dont le président du Collectif des associations contre l’impunité au Togo (CACIT), Me Claude Amégan, se sont attelés à la tâche cruciale d’évaluer le paysage des droits de l’homme au cours de l’année 2023. Toutefois, l’évaluation brosse un tableau nuancé.

Me Claude Amégan a exprimé sa déception face à certaines régressions, notamment dans les domaines de la liberté d’expression, de la presse et de la liberté de réunion. « Nous aurions souhaité que les choses aillent autrement. Cependant, nous avions constaté une certaine régression surtout en matière de la liberté d’expression, liberté de la presse et liberté de réunion et de manifestation », a-t-il confié.

S’exprimant lors de la 8ème édition de la Nuit des Droits de l’Homme, il a souligné les défis auxquels sont confrontés les journalistes, certains faisant l’objet de poursuites judiciaires, d’autres cherchant refuge à l’étranger, et quelques-uns récemment libérés de détention, citant les cas de Loïc Lawson et d’Anani Sosou.

Amégan a indiqué que de telles situations jettent une ombre sur l’image du Togo en ce qui concerne la liberté de la presse et la liberté d’expression. Il a demandé instamment que des mesures soient prises pour défendre les valeurs démocratiques.

Le paysage politique passé au crible

Le CACIT a également fait part de ses inquiétudes concernant les partis politiques qui font l’objet d’une censure, ce qui entrave leurs activités sur le terrain. Le collectif a noté que non seulement les activités politiques mais aussi certaines organisations de la société civile ont été interdites.

En réponse, le CACIT recommande une approche globale, plaidant pour une sensibilisation accrue des autorités publiques et de la société dans son ensemble aux droits de l’homme. En outre, le collectif espère une révision du code de la presse et de la communication actuel par les autorités du pays, en vue d’une réglementation plus inclusive et plus respectueuse des droits.

Alors que le Togo approche de la fin de l’année, diverses voix de la société civile et des institutions publiques se préparent à évaluer les événements de 2023 et à anticiper les dynamiques qui se dérouleront en 2024. Le discours englobe les dimensions politiques, économiques, sociales et, surtout, les droits de l’homme.

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