Togo : 4 jours de deuil national décrétés pour les victimes des manifestations de juin

Togo : 4 jours de deuil national décrétés pour les victimes des manifestations de juin
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Des groupes de la société civile, des partis politiques et des militants togolais ont appelé à quatre jours de deuil national, du 11 au 14 juillet 2025, en hommage à sept jeunes ayant perdu dans la période des manifestations de fin juin.

Cette sombre commémoration est organisée par le Front citoyen Togo Debout et d’autres groupes. Elle intervient dans un contexte de tensions persistantes entre les autorités et les manifestants concernant les circonstances de ces décès.

Lors d’une conférence de presse le 9 juillet, le professeur David Dosseh. Il s’est exprimé au nom des organisateurs et a présenté cette période de deuil national comme un hommage et une manifestation.

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« Le Togo est en deuil pour ses enfants tombés, pour la justice sacrifiée, pour la sacralité de la vie humaine », a-t-il déclaré. Les victimes, dont certaines seraient mineures, seraient décédées après avoir été poursuivies par les forces de sécurité, battues et forcées de se réfugier dans la lagune de Bè, où leurs corps ont été retrouvés plus tard.

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Les autorités ont rejeté ces récits. Elles qualifient les décès de noyades accidentelles et affirment que les images virales des incidents avaient été « manipulées par l’intelligence artificielle ». Les organisations de la société civile rejettent cette explication, accusant le gouvernement de dissimuler la vérité.

Observations prévues et marche silencieuse lors du deuil national

La période de deuil comprendra des prières interconfessionnelles, offices musulmans le vendredi et rassemblements chrétiens le dimanche, ainsi que des hommages au premier président du Togo, Sylvanus Olympio. Le point culminant sera une marche silencieuse le 14 juillet, de Bè-Kodjindji à la lagune où les décès ont eu lieu. À midi ce jour-là, les participants observeront une minute de silence national marquée par la sonnerie des cloches, le son des klaxons et la fermeture temporaire des commerces.

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Les organisateurs décrivent ces événements comme un acte de « désobéissance pacifique » contre un gouvernement qu’ils accusent de perdre sa légitimité.