Togo/ La CENI dans la tourmente : Les Kagbara accusé de falsification

La Commission électorale nationale indépendante du Togo (CENI) est au centre d’une controverse croissante après que des allégations de falsification et d’utilisation abusive de signatures ont fait surface.

Au cœur du scandale se trouve Clément Ubima Kagbara, qui a récemment prêté serment en tant que membre de la CENI, en remplacement de Yéwanou Kossi Azondjagni. Cependant, Azondjagni affirme n’avoir jamais démissionné et se bat désormais pour récupérer son poste. Voici ce qui se passe.

La prestation de serment controversée

Le 18 février 2025, Clément Kagbara a prêté serment devant la Cour constitutionnelle. Il a rejoint officiellement la CENI. La cérémonie, présidée par le professeur Djobo-Babakane Coulibaley, s’est déroulée conformément à l’article 15 du Code électoral du Togo. Kagbara a juré de « remplir fidèlement et impartialement ses fonctions », mais la légitimité de sa nomination est aujourd’hui remise en cause.

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Kagbara a été désigné par son frère, Innocent Kagbara, président du Parti démocratique panafricain (PDP), pour remplacer Yéwanou Kossi Azondjagni. Le PDP a affirmé qu’Azondjagni avait démissionné, mais Azondjagni insiste sur le fait que c’est faux.

Yéwanou Kossi Azondjagni riposte

Dans une lettre datée du 19 février, Azondjagni s’est adressé au président de la Cour constitutionnelle, exprimant son choc et niant toute implication dans une lettre de démission.

«  Je viens très respectueusement par la présente vous exprimer ma grande surprise et dénoncer avec la dernière rigueur la prestation de serment de Clément Kagbara en remplacement de ma modeste personne suite à une lettre de démission que j’aurais signée », écrit Azondjagni.

Il a ajouté : « Sur mon honneur, je vous assure, Monsieur le Président, que je n’ai jamais signé aucune lettre de démission. »

Azondjagni a appris sa prétendue démission par les médias et a depuis déposé une plainte pour faux et usage abusif de sa signature. Il exige d’être réintégré dans ses fonctions à la CENI.

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Une violation du Code électoral ?

Azondjagni soutient que son remplacement viole l’article 14 du Code électoral qui décrit la procédure de remplacement d’un membre de la CENI en cas de démission, de décès ou d’incapacité. Il soutient que la lettre de démission utilisée pour justifier sa révocation est frauduleuse et remet en cause l’ensemble du processus.

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« Cette fameuse lettre de démission déposée en mon nom ne porte pas ma signature. C’est une fausse lettre et donc cet acte est qualifiable de faux et usage de faux », a-t-il déclaré.

« Dans le respect du serment que j’ai prêté devant votre noble institution, je demande Monsieur le Président, eu égard à votre grande expérience, à être rétabli dans mes fonctions afin de continuer mon mandat », a plaidé Azondjagni.

Avec Togobreakingnews

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