Lomé actu, 12 septembre 2024 – Au Togo, la consommation de substances illicites est une préoccupation pressante. Un récent rapport du Réseau ouest-africain d’épidémiologie sur la consommation de drogues (WENDU) jette la lumière sur l’ampleur de la toxicomanie dans le pays.
En effet, ce rapport souligne que l’alcool est la substance la plus couramment consommée, suivie du cannabis et des opioïdes médicaux. Les données, issues de saisies effectuées dans 11 pays d’Afrique de l’Ouest, soulignent l’ampleur de la toxicomanie dans la région.
Tendances de la consommation de substances
L’alcool arrive en tête de liste, représentant 43 % des cas, tandis que le cannabis est consommé dans 26 % des cas et les opioïdes médicaux dans 19 %. La majorité des consommateurs sont de jeunes adultes âgés de 20 à 39 ans, leur première rencontre avec des substances psychoactives se produisant souvent entre 11 et 19 ans. Les traitements ambulatoires sont la forme d’intervention la plus courante, représentant 64 % des réponses médicales, généralement adressées par la famille ou des professionnels.
Il existe des différences notables entre les sexes dans la consommation de substances. L’alcool est prédominant chez près de 68 % des femmes en traitement au Togo, alors qu’il ne touche que 39 % des hommes. À l’inverse, le cannabis touche environ 33 % des hommes en traitement de toxicomanie, contre seulement 13,47 % des femmes.
Saisies de drogue et contexte régional
En 2023, le Togo a saisi plus de neuf tonnes de cannabis, soit 9 % du total des saisies dans la région ouest-africaine. Il s’agit d’une quantité importante par rapport aux 83 734 kg de drogue saisis par l’ensemble des pays de la CEDEAO. Le Sénégal est en tête des saisies de cannabis avec 15 905 kg, suivi du Bénin et de la Côte d’Ivoire. Les saisies de cocaïne au Togo ont été minimes, à seulement 670 grammes.
Pour résoudre ce problème, la CEDEAO recommande d’élaborer une politique régionale globale sur le cannabis qui tienne compte des contextes culturels, économiques et sociaux. Elle appelle également à mettre à jour les cadres juridiques et à renforcer la coopération internationale pour renforcer la lutte contre la toxicomanie.
Le rapport met en avant également la nécessité continue de mesures efficaces et d’une collaboration régionale pour lutter contre la toxicomanie en Afrique de l’Ouest.
