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Togo/ Affaire Cerelac : Nestlé réplique et réfute toute « double norme »

Togo/ Affaire Cerelac : Nestlé réplique et réfute toute « double norme »

Face aux inquiétudes croissantes des consommateurs, le géant de l’agroalimentaire Nestlé a publiquement contesté un récent rapport accusant sa marque de céréales infantiles Cerelac, très populaire, de contenir des niveaux élevés de sucres ajoutés dans des pays comme le Togo. L’entreprise a publié une réfutation détaillée, visant à rassurer les parents et à clarifier ses normes de fabrication.

Nestlé rejette les principales allégations

La déclaration de l’entreprise répond directement aux conclusions d’un rapport de Public Eye, relayé par l’Association des consommateurs togolais (ATC). Nestlé qualifie les conclusions du rapport de « trompeuses et scientifiquement inexactes ». Son argument principal repose sur la distinction entre les différents types de sucres : il est incorrect de mettre dans le même panier les sucres provenant de céréales comme le riz ou le maïs et ceux naturellement présents dans les fruits, et de les assimiler aux sucres raffinés et ajoutés.

Nestlé défend point par point la composition nutritionnelle de ses produits. L’entreprise affirme que, si l’on exclut les sucres naturellement présents dans les ingrédients de base tels que le lait, les céréales et les fruits, ses céréales infantiles Cerelac ne contiennent pas les taux élevés de sucres raffinés ajoutés mentionnés dans le rapport. De plus, elle souligne que les teneurs en sucres ajoutés, tous types confondus, dans ses produits sont nettement inférieures aux seuils fixés par le Codex Alimentarius, organisme international de normalisation alimentaire créé par l’OMS et la FAO.

« Nous avons sollicité à plusieurs reprises des précisions sur les analyses et méthodologies utilisées par Public Eye, sans réponse à ce jour. Nous avons rencontré Public Eye et partagé notre position depuis l’année dernière », indique l’entreprise dans sa version des faits.

Réfutation des accusations de « deux poids, deux mesures »

L’une des principales accusations portées contre l’entreprise concerne la pratique présumée de vendre des produits à teneur en sucre différente selon les régions. Nestlé réfute catégoriquement ces accusations. « Nous appliquons la même approche sur tous nos marchés. Il n’y a pas de deux poids, deux mesures chez Nestlé en matière de nutrition infantile », indique le communiqué. L’entreprise affirme également proposer des produits avec et sans sucres ajoutés au même prix, tant en Afrique qu’en Europe, et a annoncé un déploiement mondial accéléré de ses variantes sans sucres ajoutés.

« Un calendrier de déploiement a été établi pour que CERELAC sans sucres ajoutés, produit et commercialisé au Ghana, puisse rapidement être disponible dans les autres pays d’Afrique centrale et de l’Ouest », lit-on dans le communiqué parvenu à notre rédaction.

En réponse aux préoccupations concernant l’étiquetage des produits, la compagnie affirme que la composition de ses produits et les informations figurant sur ses emballages sont pleinement conformes aux exigences des autorités réglementaires nationales. L’entreprise garantit l’exactitude de ses déclarations de teneur en sucre, qui, selon elle, sont déterminées par des analyses rigoureuses réalisées par des laboratoires certifiés.

Nestlé conclut en réaffirmant le rôle essentiel que jouent ses céréales infantiles enrichies dans le soutien de la croissance et du développement sains des enfants. L’entreprise veut ainsi se positionner comme un partenaire transparent pour les consommateurs.

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