Lomé Actu, 30 août 2024 – Le Togo s’apprête à se lancer dans un projet de 4,7 milliards de FCFA pour revitaliser le chenal de Gbaga en difficulté. Cette entreprise de grande envergure fait partie du programme plus vaste de résilience côtière WACA ResIP.
Le chenal de Gbaga, long de 30 kilomètres, est une frontière naturelle entre le Togo et le Bénin. Il est depuis longtemps en proie à un trio de défis environnementaux : l’envasement, la pollution et l’érosion. Ces problèmes menacent non seulement l’écosystème fragile, mais représentent également des risques importants pour les moyens de subsistance de milliers de personnes vivant le long de ses rives. Aujourd’hui, grâce à cet investissement substantiel, le Togo fait le pari de renverser la tendance.
Comment le chenal de Gbaga sera-t-il restauré ?
Au cœur de cette initiative se trouve une approche globale de la restauration du chenal. Les plans prévoient des opérations de dragage à grande échelle, une gestion de la végétation et un retrait minutieux des sédiments, le tout guidé par des évaluations rigoureuses de l’impact environnemental et social.
Le Dr Alimi Adou Rahim, coordinateur du programme WACA ResIP au Togo, a rappelé le potentiel du projet à changer la donne pour la région. « Nous ne nous contentons pas de nettoyer un chenal », a-t-il déclaré lors de la 24e édition de l’émission « Radio du Littoral ». « Nous créons des milliers d’emplois, améliorons la navigation et réduisons considérablement les risques d’inondation. C’est une approche holistique du rajeunissement environnemental et économique. »
La portée du projet va au-delà du simple nettoyage. En s’attaquant aux causes profondes de la dégradation de l’environnement, il vise à renforcer la résilience climatique dans les communes des Lacs 1 et 2. Cette stratégie avant-gardiste pourrait servir de modèle à d’autres régions confrontées à des défis similaires.
