Terrorisme : 28 soldats tués dans une attaque à la frontière, le Bénin subit de lourdes pertes

Le Bénin a subi un coup dévastateur dans sa lutte contre le terrorisme. Selon un haut responsable militaire interrogé par l’AFP le 8 janvier, 28 soldats des forces de défense et de sécurité du pays ont été tués dans une attaque près de la zone de la triple frontière entre le Bénin, le Niger et le Burkina Faso.


Une zone dangereuse menacée

L’attaque s’est produite dans une région très sensible connue sous le nom de point triple, un point chaud de l’activité jihadiste. Les factions État islamique et Al-Qaïda opérant au Burkina Faso et au Niger ont été identifiées comme les principaux responsables de la multiplication des attaques dans le nord du Bénin.

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L’armée béninoise a réussi à neutraliser une quarantaine d’assaillants lors de cet incident, mais les pertes humaines dans ses rangs constituent un sérieux revers dans sa lutte contre le terrorisme.


Une menace grandissante

Les attaques dans le nord du Bénin se sont multipliées depuis 2021, les jihadistes effectuant des incursions transfrontalières depuis les pays voisins. En décembre 2024, trois militaires ont été tués dans le nord-est, tandis que sept militaires ont perdu la vie en juin 2024 au parc national de la Pendjari, à la frontière avec le Burkina Faso.

Selon des sources diplomatiques de l’AFP, 121 militaires béninois ont été tués entre 2021 et décembre 2024, soulignant l’intensification de la menace dans la région.


La réponse du Bénin au terrorisme

En janvier 2022, le Bénin a déployé près de 3 000 soldats dans le cadre de l’opération Mirador pour sécuriser ses frontières nord. Pour renforcer ses forces, le gouvernement a recruté 5 000 soldats supplémentaires.

En novembre 2024, les États-Unis ont fourni un soutien crucial en faisant don de 12 véhicules blindés de transport de troupes, 280 plaques balistiques et 35 radios tactiques, d’une valeur de 6,6 millions de dollars.

Malgré ces efforts, l’armée béninoise est toujours considérée comme « en construction », ce qui rend difficile la gestion simultanée de la formation et des opérations. La menace du djihadisme continue de se propager alors que l’instabilité s’aggrave dans les pays voisins comme le Niger et le Burkina Faso.

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Un combat difficile à venir

Si les forces béninoises obtiennent quelques résultats dans la lutte contre le terrorisme, leur stratégie reste largement discrète pour éviter de fournir des informations aux jihadistes et pour gérer l’inquiétude de la population.

Avec la multiplication des attaques, la lutte contre les groupes jihadistes devrait rester un défi majeur pour le Bénin dans les années à venir.

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