Terrorisme : Des ministres togolais partent en mission dans les Savanes
Lomé Actu, 06 août 2024 – Beaucoup d’observateurs considèrent cela comme une démarche proactive pour lutter contre la menace imminente du terrorisme et de l’extrémisme violent. Une délégation de ministres togolais de haut niveau s’est lancée dans une mission cruciale dans la région des Savanes au Togo.
L’initiative est dirigée par le colonel Awaté Hodabalo, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire. Elle vise à fortifier la frontière nord du pays contre la marée montante des idéologies extrémistes.
Les ministres mobilisent les citoyens dans une campagne antiterroriste
Les 29 et 30 juillet 2024, les villes de Gando et de Mango sont devenues les points focaux de cette campagne de sécurité à l’échelle nationale. La délégation, qui comprenait le ministre de la Justice Nahm-Tchougli Mipamb et la ministre du Développement de la Jeunesse Dossou d’Almeida Myriam, s’est directement entretenue avec les communautés locales, diffusant des informations vitales sur les tactiques terroristes, la prévention des risques et les mesures de sécurité d’urgence du gouvernement.
Le colonel Hodabalo, s’adressant à la foule rassemblée, a fait part de l’engagement indéfectible du président Faure Essozimna Gnassingbé en faveur de la sécurité régionale. Il a salué la collaboration de la population locale avec les forces de défense et a appelé à la résilience face aux récentes attaques sporadiques.
La sensibilisation ministérielle a mis au jour une myriade de préoccupations locales, allant du chômage et de la pauvreté à l’insuffisance des infrastructures et à la corruption présumée au sein des forces de sécurité. En réponse, le gouvernement a mis en place des numéros gratuits pour signaler la corruption (1014) et les menaces à la sécurité (1200 et 1201).
Les leaders de la communauté, y compris les chefs traditionnels et les personnalités religieuses, ont promis leur soutien à l’initiative antiterroriste. Ils se sont engagés à signaler avec vigilance toute activité suspecte et à coopérer avec les forces de sécurité, tandis que les chefs religieux ont promis de rechercher une intervention divine pour compléter les efforts de l’État.