La junte militaire dirigée par le général Mamadi Doumbouya a récemment annoncé une décision controversée qui a provoqué de vives réactions au sein du paysage politique et social.
Le 28 octobre 2024, les autorités ont décidé de dissoudre 53 partis politiques et de suspendre 54 autres, dans le cadre d’une évaluation approfondie de la situation politique du pays. Cette action s’inscrit dans une série de mesures prises depuis le coup d’État de septembre 2021, visant à réformer les institutions guinéennes jugées trop fragmentées et peu représentatives.
Le régime en place prétend vouloir assainir l’environnement politique, mais cette démarche soulève des inquiétudes quant à la liberté d’association et à la pluralité des opinions. Le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD) a justifié ces dissolutions par divers motifs, tels que l’absence de documents administratifs, des conflits internes au sein des partis, des irrégularités comptables ou encore des modifications statutaires non déclarées.
Bien que les deux principaux partis d’opposition, l’UFDG de Cellou Dalein Diallo et le RPG Arc-en-ciel d’Alpha Condé, aient échappé à cette purge, ils se retrouvent sous surveillance pour une période de trois mois. Cette décision a été largement critiquée par l’opposition et certains acteurs de la société civile, qui y voient une atteinte aux principes démocratiques.
Les défenseurs des droits humains expriment des préoccupations quant aux effets de cette action sur le pluralisme politique, tandis que la communauté internationale appelle à un dialogue constructif pour garantir une transition démocratique pacifique en Guinée.
Recevez l'actualité directement dans votre boite mail !