Ouagadougou, 1er Aout 2023 (Lomé Actu) – Le Burkina Faso a été secoué par des coups de feu aux premières heures de mardi dans le centre de la capitale, Ouagadougou, à proximité de la base aérienne. Selon une source sécuritaire, l’incident est survenu à la base aérienne mais reste limité, et la situation est sous contrôle.
Ce nouvel épisode de violence survient dix mois après un coup d’État qui a eu lieu dans le pays, le deuxième en moins d’un an, dans un contexte de violences djihadistes persistantes. En effet, le Burkina Faso, tout comme le Mali, fait face à une augmentation des activités djihadistes liées à Al-Qaïda et à l’État islamique depuis 2015.
La situation s’est aggravée avec le putsch récent au Niger voisin, où le président élu Mohamed Bazoum a été renversé. Les gouvernements du Burkina Faso et du Mali ont publié un communiqué de solidarité envers les putschistes du Niger, dirigés par le général Abdourahamane Tiani. Ils ont averti que toute intervention militaire contre le Niger serait considérée comme une déclaration de guerre contre leurs pays respectifs.
Cette mise en garde fait suite à la menace d’une action militaire par les dirigeants ouest-africains, soutenus par leurs partenaires occidentaux, dont la France. Les pays du Sahel ont récemment recherché d’autres partenaires internationaux, notamment la Russie, suite au désengagement des troupes françaises de leur sol. Cette situation a suscité des tensions et attisé le ressentiment envers l’ancienne puissance coloniale dans la région.
Les violences djihadistes ont déjà causé la mort de plus de 16 000 civils et militaires en huit ans au Burkina Faso, entraînant également le déplacement de près de deux millions de personnes. Face à cette situation, la région du Sahel reste confrontée à des défis sécuritaires et politiques complexes, alors que les pays cherchent à maintenir leur stabilité tout en faisant face aux menaces djihadistes croissantes.
