La tension politique au Togo arrive à l’Assemblée nationale du Québec

La tension politique au Togo arrive à l’Assemblée nationale du Québec

La tension politique au Togo a trouvé un public inattendu à des milliers de kilomètres. Le mardi 7 octobre 2025, la situation politique togolaise a officiellement fait son entrée à l’Assemblée nationale du Québec, au Canada.

Guillaume Cliche-Rivard, député de la circonscription de Saint-Henri–Sainte-Anne, a déposé officiellement une pétition initiée par des militants togolais. Cette initiative vise à attirer l’attention internationale sur les défis politiques et démocratiques auxquels ce pays d’Afrique de l’Ouest est confronté.

Le cœur des griefs de la pétition

La pétition, qui aurait été signée par 1 181 personnes, concentre ses critiques sur la crise institutionnelle, selon elle créée par le maintien au pouvoir du président Faure Gnassingbé. Le document met en lumière la réforme constitutionnelle controversée adoptée en 2024, qui a transformé le Togo d’un régime présidentiel en un régime parlementaire.

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Alors que le gouvernement a présenté cette réforme comme une modernisation politique, la pétition et ses signataires affirment qu’il s’agissait d’une manœuvre stratégique qui a permis au président Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, de conserver la présidence malgré la limitation du nombre de mandats prévue par l’ancienne constitution. Cette manœuvre a été largement condamnée par les groupes d’opposition et la société civile, la qualifiant de « coup d’État constitutionnel ».

Allégations de violences et de violations des droits humains

La pétition va au-delà du débat constitutionnel pour détailler les graves conséquences qui en ont résulté, selon elle. Elle affirme que les manifestations contre la réforme ont été violemment réprimées par les forces de sécurité de l’État. Citant des rapports d’organisations de défense des droits humains, le document allègue que cette répression a fait de nombreuses victimes et a entraîné l’arrestation de militants.

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Il condamne spécifiquement la répression violente des manifestations pacifiques de juin 2025, qui aurait entraîné au moins sept morts et des dizaines d’arrestations arbitraires de journalistes, de militants et d’opposants politiques.

Appel à la reconnaissance et à l’action internationales

Initiée par la militante togolaise Marthe Nounfoh Faré, cette pétition constitue un appel direct à la communauté internationale. Elle décrit le peuple togolais comme victime d’une dictature qui dure depuis des décennies et bafoue ses droits fondamentaux et ses aspirations légitimes à la liberté. Les pétitionnaires ne se contentent pas de sensibiliser le public ; ils réclament des actions concrètes. Ils exhortent officiellement l’Assemblée nationale du Québec à reconnaître et à dénoncer publiquement les violations présumées des droits de la personne au Togo. De plus, ils demandent au gouvernement du Québec d’user de son influence pour inciter les organismes internationaux comme la Francophonie et d’autres à intervenir et à demander des comptes au gouvernement togolais sur la scène internationale.

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