Tension en Guinée : Un préfet avertit sérieusement tous ceux qui porteront atteinte à l’image du président Doumbouya

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Lomé Actu, 04 octobre 2024- En Guinée, une vague d’indignation s’est emparée de la population après les propos menaçants d’un haut représentant de l’État, qui a averti quiconque porterait atteinte à l’image du colonel Mamadi Doumbouya.

Lors de l’inauguration d’une stèle en l’honneur du chef de la junte, à l’occasion de la fête de l’indépendance du 2 octobre 2024, le préfet de Kankan, Kandia Mara, a déclaré en mandingue que ceux qui oseraient vandaliser le monument subiront le même sort qu’un médecin récemment décédé en détention.

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Le médecin, Mohamed Dioubaté, accusé d’avoir incendié une effigie de Doumbouya, est mort en prison dans des circonstances encore troubles, après son arrestation début septembre. Ce décès, le troisième de ce type en trois mois sous le régime de la junte, soulève de sérieuses inquiétudes quant aux abus de pouvoir, à la répression des opposants et à l’absence de transparence judiciaire en Guinée.

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Les déclarations du préfet ont déclenché de vives réactions au sein de la société civile et du Conseil national de la transition. Des personnalités influentes, comme Alpha Bayo et Ange Gabriel Haba, ont réclamé la destitution immédiate du préfet, l’accusant implicitement d’être responsable de la mort du docteur Dioubaté.

Ces incidents s’inscrivent dans un contexte de répression politique croissante, où les arrestations arbitraires, les disparitions forcées et la violence contre les manifestants sont devenues monnaie courante depuis le coup d’État de 2021.

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Les autorités de transition, dirigées par Mamadi Doumbouya, ont imposé de sévères restrictions aux libertés civiles, interdisant les manifestations, dissolvant des collectifs et révoquant l’accréditation de plusieurs ONG et médias privés, plongeant ainsi le pays dans un climat de tension et d’incertitude.