Tension au Sénégal : Le camp de Macky Sall riposte aux critiques de Diomaye Faye
Lomé Actu, 15 juillet 2024- Le nouveau président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a récemment dressé un bilan de ses 100 premiers jours au pouvoir. Lors de son discours, il a mis en avant ses réalisations et ses priorités, notamment l’emploi des jeunes.
Diomaye Faye a également critiqué la gestion de son prédécesseur, Macky Sall, dans des domaines comme l’eau et la santé et accuse l’administration sortante de contrats surfacturés et mal négociés. Ces accusations ont suscité des réactions vives du camp de Macky Sall.
Abdou Mbow, porte-parole adjoint de l’Alliance pour la République (APR), parti de Macky Sall, accuse la nouvelle équipe dirigeante d’impréparation. Il critique également l’absence de déclaration de politique générale et l’absence de vision claire pour l’avenir.
Mbow a déclaré : « Il manque de fair-play parce que les Sénégalais l’ont élu à 54 %. C’est parce qu’ils ont sanctionné un régime. Maintenant, je pense que le plus important c’est de dire au moins où il va. Il n’y a pas encore eu de déclaration de politique générale. Le projet dont il parle, ils l’ont vendu aux Sénégalais mais on n’a pas encore vu ce projet. Eux-mêmes ont dit que le projet va être disponible en septembre. Ce qui veut dire qu’ils sont venus dans l’impréparation ».
Adji Mergane Kanoute, vice-présidente du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar (BBY), quant à elle, salue le réalisme du président Faye qui a trouvé des indicateurs économiques en difficulté à son arrivée au pouvoir. Elle souligne que le président Faye fait maintenant face aux réalités du pouvoir, contrairement à Macky Sall qui refusait de reconnaître les difficultés économiques du pays.
Elle salue la baisse du prix de certaines denrées de première nécessité, tout en demandant des preuves concernant les accusations portées par le président Faye sur les contrats. Les critiques et les contre-répliques entre les deux camps politiques illustrent les tensions qui persistent au Sénégal après le changement de pouvoir, et laissent entrevoir des débats intenses sur la gestion du pays dans les mois à venir.
