L’accident tragique qui a coûté la vie à au moins 26 passagers dans la nuit du 16 au 17 août 2025 au Bénin continue de bouleverser l’opinion. Alors que les recherches se poursuivent pour retrouver les 18 disparus, quelques survivants commencent à livrer des récits glaçants de ces instants où tout a basculé.
Un bus emporté par les eaux
L’autocar malien, qui reliait le Mali au Bénin avec 54 passagers à bord, a quitté la route avant de plonger dans le fleuve Ouémé, près de Glazoué. Coincé sous l’eau, le véhicule s’est lentement rempli, piégeant les passagers. « Le bus n’a pas coulé immédiatement », explique le directeur de la Protection civile, Abdel Aziz Bio Djibril. « Certains ont eu le réflexe de chercher une issue, d’autres ont essayé de briser les vitres pour s’extraire ».
« J’ai brisé la vitre pour survivre »
Parmi les survivants, plusieurs ont témoigné de leur lutte désespérée pour échapper à la mort. L’un d’eux raconte avoir réussi à casser une vitre avant de se hisser hors du véhicule englouti. « J’ai senti l’eau monter, j’ai frappé de toutes mes forces… Quand la vitre a cédé, j’ai respiré à nouveau », confie-t-il aux secouristes. D’autres passagers, incapables de sortir immédiatement, se sont retrouvés entraînés par le courant. Deux rescapés auraient survécu en s’accrochant aux branchages le long du fleuve jusqu’à l’arrivée des secours.
Le courage des secours et des habitants
Au total, neuf passagers ont survécu à l’accident, un miracle compte tenu de la violence du choc. Les plongeurs de la Protection civile et les habitants mobilisés poursuivent sans relâche les recherches pour tenter de retrouver les disparus. Sur les rives de l’Ouémé, la douleur est immense. Des familles attendent toujours des nouvelles de proches, tandis que des rescapés encore sous le choc peinent à réaliser l’ampleur du drame.
Un drame qui interroge
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Si l’enquête devra déterminer les causes exactes de l’accident, ce nouveau drame pose une fois de plus la question de la sécurité routière et du contrôle des compagnies de transport dans la sous-région. En attendant, les mots des rescapés résonnent comme un cri d’alerte : « Nous sommes vivants, mais combien sont restés prisonniers dans ce bus… ».