Au Cameroun, dans l’attente des résultats officiels du scrutin présidentiel de dimanche, qui ne sont pas attendus avant deux semaines, le principal candidat de l’opposition, Issa Tchiroma Bakary, a revendiqué sa victoire.
Ancien allié de longue date du président sortant Paul Biya, au pouvoir depuis 43 ans, Tchiroma a déclaré sur Facebook que « notre victoire est claire. Elle doit être respectée », exhortant le gouvernement à « accepter la vérité des urnes » sous peine de « plonger le pays dans la tourmente ».
Sa campagne, marquée par un ralliement de partis d’opposition et de groupes civiques, avait attiré de larges foules, faisant de lui un concurrent sérieux pour Biya, qui brigue un huitième mandat. Cependant, cette déclaration unilatérale est fermement contestée par le gouvernement.
Le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a rappelé que seul le Conseil constitutionnel est habilité à annoncer le vainqueur définitif, et que toute publication prématurée des résultats serait considérée comme de la « haute trahison ».
Bien que la loi électorale autorise l’affichage des résultats dans les bureaux de vote, le décompte final doit impérativement être validé par le Conseil constitutionnel avant le 26 octobre. Cette situation rappelle l’élection présidentielle de 2018, où l’opposant Maurice Kamto s’était également déclaré vainqueur avant d’être arrêté suite à la dispersion de ses partisans.
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