Le Tchad a récemment pris la décision de finaliser le retrait définitif des forces françaises du pays d’ici le 31 janvier 2025, marquant ainsi un tournant significatif dans ses relations avec la France.
Cette décision fait suite à des tensions diplomatiques, en partie causées par des déclarations d’Emmanuel Macron jugées offensantes par le gouvernement tchadien.
Le Premier ministre Allah-Maye Halina a exprimé la colère du pays, qualifiant ces propos de « grossière insulte à l’intelligence des Africains », ce qui a conduit à une réunion d’urgence pour dénoncer l’accord de défense entre les deux nations.
Le retrait des troupes françaises, entamé en décembre 2024, s’est exécuté à travers plusieurs phases, avec la restitution des bases militaires de Faya-Largeau et d’Abéché, tandis que la principale base d’Adji Kossey à N’Djamena suivra en fin janvier.
Ce processus, défini par le Premier ministre comme une « volonté patriotique », symbolise un changement radical vis-à-vis d’une relation militaire étroite de plus de 60 ans avec la France.
Cette évolution s’inscrit dans un contexte plus large de réévaluation des liens qui unissent la France à ses anciennes colonies, et le Tchad semble vouloir renforcer son autonomie et sa capacité à assurer sa propre sécurité.
