Lomé Actu, 05 septembre 2024- Le Radisson Blu de N’Djamena, au Tchad, est au centre d’une enquête sur des allégations de corruption.
Le 4 septembre, des perquisitions ont été menées en France et en Belgique concernant la construction de cet hôtel de luxe, où des cadres de la société belge CFE, responsable du chantier, ont été invités à s’expliquer. Ces responsables sont suspectés d’avoir versé des pots-de-vin à des officiels tchadiens pour obtenir le règlement d’une facture de 60 millions d’euros, que l’État tchadien hésitait à régler depuis la livraison de l’hôtel en 2016.
D’après des informations révélées par le site Mediapart, l’un des cas évoqués est celui d’Abderahman Moussa, un ancien commissaire des renseignements, qui aurait exercé des pressions sur CFE en bloquant ses comptes bancaires. Parmi ceux interrogés en Belgique figurent Luc Bertrand, milliardaire et président du conseil d’administration de CFE, ainsi que deux cadres français de l’entreprise.
Les enquêteurs s’intéresseraient également à l’utilisation de près de 12 millions d’euros, dont une partie aurait servi à payer Moussa, suggérant des pratiques douteuses qui pourraient avoir terni la réputation de celui qui est devenu l’un des hôtels les plus emblématiques de la capitale tchadienne.
