Abou Mohammed al-Joulani, chef de la coalition Hayat Tahrir al-Sham (HTS), est devenu une figure centrale du conflit syrien après la prise de Damas et la chute du régime de Bachar el-Assad.
Anciennement cadre d’Al-Qaïda en Syrie, cet homme de 42 ans, de son vrai nom Ahmed al-Chareh, a orchestré l’offensive fulgurante qui a marqué un tournant décisif dans le conflit de treize ans. Issu d’une famille aisée de Damas, il a d’abord suivi des études de médecine avant de rejoindre la lutte armée en Irak après l’invasion américaine de 2003.
Son parcours est marqué par une alliance avec Al-Qaïda sous Abou Moussab al-Zarqaoui, une période d’incarcération, puis son engagement dans la rébellion syrienne en 2011. Il a fondé le Front al-Nosra, ancêtre de HTS, et a refusé de prêter allégeance à Abou Bakr al-Baghdadi, préférant la loyauté envers Ayman al-Zawahiri.
Sa rupture avec Al-Qaïda en 2016, et la fusion des groupes rebelles sous la bannière de HTS en 2017, ont consolidé son pouvoir. Al-Joulani cultive une image de dirigeant discipliné et rationnel, mais son passé et ses méthodes restent controversés.
Malgré sa tentative de projeter une image plus modérée, en abandonnant le turban traditionnel au profit d’un uniforme militaire ou d’un costume, Abou Mohammed al-Joulani demeure une figure controversée. Son objectif avoué était la fin du régime d’Assad, une ambition qu’il a atteinte par la prise de Damas.
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Son parcours, depuis ses études de médecine jusqu’à son rôle de chef rebelle, illustre une trajectoire complexe et un engagement profond dans la lutte armée. Son refus d’allégeance à Abou Bakr al-Baghdadi et sa rupture avec Al-Qaïda, bien que motivées par des considérations stratégiques, n’effacent pas son passé djihadiste.