La crise sociale à la SUNU Bank Togo s’est considérablement aggravée. Les négociations entre la direction, les syndicats et les médiateurs gouvernementaux sont au point mort.
Le conflit, déclenché par le licenciement controversé de 42 employés, a atteint un point critique. Les syndicats ont déclaré une grève générale de 72 heures, qui paralysera les banques, les compagnies d’assurance et les institutions financières du Togo du 24 au 26 septembre. Cette décision marque l’un des conflits sociaux les plus graves jamais observés dans le secteur financier du pays.
Les syndicats dénoncent les « abus managériaux » et le déséquilibre entre les sexes
Lors d’une réunion conjointe à Lomé le 12 septembre, le Syndicat des employés de banque (SYNBANK) et le Syndicat des travailleurs de l’assurance (SYNASSUR) ont accusé la SUNU Bank Togo de « graves abus managériaux » et de violation des droits fondamentaux du travail. Un aspect particulièrement alarmant de ces licenciements est que plus de 90 % des personnes licenciées étaient des femmes, ce qui soulève de sérieuses inquiétudes quant à l’égalité des sexes et à l’équité de traitement.
Les syndicats ont également souligné que plusieurs de leurs représentants figuraient parmi les personnes licenciées, interprétant cela comme une tentative délibérée de museler les travailleurs.
Aucun compromis entre SUNU Bank Togo et les syndicats en vue face au durcissement des positions
Malgré les discussions facilitées par l’Association des professionnels de la banque et de la finance (APBF-P4), aucune avancée n’a été réalisée. Les deux parties campent sur leurs positions, la direction défendant les licenciements comme une mesure de restructuration nécessaire, tandis que les syndicats insistent sur la réintégration et le respect des normes du travail. L’impasse actuelle a créé une incertitude généralisée parmi les employés et les clients, menaçant la stabilité opérationnelle du secteur.
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Si la grève se déroule comme prévu, ses conséquences pourraient s’étendre bien au-delà de SUNU Bank. Une interruption de trois jours des services financiers pourrait perturber l’activité économique, saper la confiance des clients et attirer l’attention sur des questions plus larges de gouvernance et de droits des travailleurs dans le secteur bancaire togolais.