Sommet mondial sur l’IA : Faure Gnassingbé occupe le devant de la scène

Le président Faure Essozimna Gnassingbé a occupé le devant de la scène lors du premier Sommet mondial sur l’IA en Afrique à Kigali. Il y a présenté une feuille de route audacieuse et pragmatique pour exploiter l’intelligence artificielle afin de transformer l’avenir du continent.

Sous le thème « L’IA et le dividende démographique de l’Afrique : réimaginer les opportunités économiques pour la main-d’œuvre africaine », le sommet a réuni des dirigeants mondiaux, des innovateurs technologiques et des investisseurs afin d’explorer le potentiel de l’IA pour relever les défis spécifiques de l’Afrique.

Une approche sélective et réaliste du développement de l’IA

Dans son discours d’ouverture, le président Gnassingbé a souligné la nécessité pour l’Afrique d’adopter une approche stratégique et sectorielle en matière d’IA, en privilégiant les domaines à impact immédiat : la santé, l’éducation et l’agriculture.

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« Nous devons avoir une approche sélective, stratégique et adaptée aux capacités réelles de notre continent. Nous devons identifier les domaines dans lesquels nos besoins sont les plus urgents pour que nos efforts produisent un effet de levier maximal », a-t-il affirmé. « Je suis convaincu que l’Afrique peut devenir un terrain d’innovation pour elle-même et pour le monde ».

Le dirigeant togolais a mis en garde contre les projets trop ambitieux, préconisant plutôt des investissements ciblés dans des solutions d’IA adaptées aux réalités locales. Il a souligné les réussites du Togo, telles que le programme Novissi, qui utilise l’IA pour distribuer efficacement les prestations sociales, et les initiatives intégrant l’IA dans la prévision des rendements agricoles et la télémédecine.

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Protéger la souveraineté numérique de l’Afrique

Le président Gnassingbé a appelé à une « souveraineté numérique réaliste ». Il exhorte les pays africains à prendre le contrôle de leurs données, de leurs infrastructures et de leurs cadres réglementaires.

« Il faut dès à présent protéger les atouts stratégiques de notre continent. L’Afrique a des ressources précieuses pour le développement de l’Intelligence artificielle, une jeunesse nombreuse et dynamique, des données démographiques, culturelles et linguistiques d’une diversité exceptionnelle et des ressources naturelles rares », a-t-il déclaré.

Alors que la population jeune africaine devrait doubler d’ici 2050, le président a présenté le dividende démographique du continent comme une opportunité et une responsabilité.

Fidèle aux politiques inclusives du Togo, le président Gnassingbé a exigé l’équité en matière d’IA pour les communautés marginalisées : « L’IA doit également servir les travailleurs informels et les zones rurales. Cela implique un accès abordable, des formations localisées et des solutions adaptées aux langues et cultures africaines. »

Le leadership émergent du Togo en matière d’IA

Sa vision a trouvé un écho auprès des participants, notamment le président de la Commission de l’UA, Mahamoud Ali Youssouf, qui a salué le modèle « pratique et progressif » du Togo. Le président rwandais Paul Kagame a fait écho à l’appel à un leadership africain unifié dans la gouvernance mondiale de l’IA.

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Le Togo s’est imposé comme un pionnier régional de l’adoption de l’IA, avec des projets de stratégie nationale d’IA, de laboratoire de données et de partenariats visant à positionner Lomé comme un pôle technologique.

Avec presidence.gouv.tg