Le capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition au Burkina Faso, a vigoureusement répondu aux déclarations d’Emmanuel Macron lors d’un discours prononcé le 6 janvier. Le président français évoquait un sentiment d’ingratitude parmi certains pays africains envers la France.
Traoré a estimé que Macron avait « insulté tous les Africains » en faisant preuve d’une vision déshumanisante de la population du continent. Déplorant ces commentaires, il a déclaré que Macron ne voyait pas les Africains comme des êtres humains, et il a souligné que la France devait beaucoup à l’Afrique et à ses ancêtres.
« Il a insulté tous les Africains (…) Voilà comment ce monsieur voit l’Afrique, voit les Africains. Nous ne sommes pas des humains à ses yeux » a t’il déclaré.
Et de conclure : « Si quelqu’un mérite d’être qualifié d’ingrat, c’est bien lui. S’il croit en quelque chose, s’il prie chaque matin, il devrait aussi prier pour les Africains. C’est grâce à nos ancêtres que la France existe aujourd’hui. Il devrait nous rendre grâce ».
Cette confrontation s’inscrit dans un contexte de relations déjà tendues entre le Burkina Faso et la France depuis l’accession au pouvoir de Traoré en septembre 2022, reflet des préoccupations croissantes sur le statut et la perception de l’Afrique dans les relations internationales.
