La paralysie budgétaire américaine est entrée en vigueur ce 1er octobre 2025 après l’échec des négociations entre républicains et démocrates au Congrès. Cette situation, appelée shutdown, entraîne la fermeture partielle du gouvernement fédéral, affectant des millions de citoyens et de fonctionnaires.
Pourquoi le shutdown a-t-il eu lieu ?
Le désaccord porte sur le financement du gouvernement et sur les coupes budgétaires voulues par Donald Trump, qui cherche depuis des mois à réduire la taille de l’État fédéral. Les démocrates exigent le maintien des subventions pour l’assurance maladie et la protection de programmes sociaux comme Medicaid et les crédits d’impôt santé, tandis que les républicains défendent des dépenses limitées et temporaires. Trump a menacé de rendre la fermeture « irréversible » en supprimant définitivement des postes et des programmes considérés comme non essentiels, ce qui accentue la tension politique.
Quels services sont concernés ?
Tous les services fédéraux ne sont pas à l’arrêt. La patrouille frontalière, les forces de l’ordre, le contrôle du trafic aérien ou encore les soins médicaux d’urgence continuent de fonctionner. En revanche, les secteurs jugés « non essentiels » subissent des fermetures ou de fortes restrictions :
• Parcs nationaux et services culturels ;
• Programmes d’aide alimentaire et éducation préscolaire financée par l’État fédéral ;
• Prêts étudiants et inspections alimentaires ;
• Retards possibles dans la gestion de Medicare et Medicaid, malgré leur financement indépendant.
Les fonctionnaires essentiels restent en poste, parfois sans salaire immédiat, tandis que les employés non essentiels sont mis en congé sans solde, avec une éventuelle compensation rétroactive.
Une crise politique récurrente
Depuis 1980, les États-Unis ont connu 15 shutdowns, dont le plus long 35 jours s’est produit en 2018, déjà sous la présidence Trump. Cette nouvelle paralysie reflète l’incapacité des deux camps à trouver un compromis. Les républicains, qui contrôlent la Maison Blanche et le Congrès, affirment vouloir « gagner du temps pour négocier », tandis que les démocrates dénoncent une manœuvre politique brutale mettant en danger les familles américaines.
