Sextorsion, chantage, pédopornographie : ce qu’on sait de l’affaire Kocc Barma qui secoue le Sénégal

Sextorsion, chantage, pédopornographie : ce qu'on sait de l’affaire Kocc Barma qui secoue le Sénégal
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C’est une arrestation qui fait grand bruit au Sénégal. Les autorités ont mis la main sur El Hadj Babacar Dioum, plus connu sous le pseudonyme de Kocc Barma, considéré comme le cerveau d’un gigantesque réseau de sextorsion numérique actif depuis plusieurs années.

Âgé de 38 ans, l’homme est accusé d’avoir orchestré la diffusion massive de contenus intimes souvent à l’insu des victimes sur des plateformes pornographiques illégales. La Division spéciale de la cybersécurité (DSC) de la police sénégalaise, en collaboration avec des unités d’élite, a procédé à son arrestation après une enquête de longue haleine.

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Plus de 5 000 plaintes ont été recensées depuis 2018, visant un réseau bien organisé, où des vidéos à caractère sexuel étaient utilisées comme moyen de chantage, notamment contre des mineures, des célébrités, des responsables politiques ou de simples anonymes.

L’opération a été déclenchée suite à la plainte d’une sœur d’adolescente victime, ce qui a permis aux enquêteurs de remonter jusqu’à l’auteur présumé. Localisé dans un immeuble sécurisé de Dakar, Kocc Barma a été interpellé avec plusieurs preuves à l’appui : téléphones, ordinateurs, serveurs, supports numériques et même une arme à feu.

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Les analyses ont révélé sa gestion active de plusieurs sites pornographiques populaires au Sénégal tels que Seneporno, Babiporno et Boydakar. Le suspect aurait utilisé des méthodes avancées comme des VPN, des pseudonymes multiples et des serveurs offshores pour dissimuler son identité et échapper à la justice.

Il est poursuivi pour chantage sexuel, pédopornographie, corruption de mineurs, atteinte à la vie privée, et diffusion non consentie d’images intimes. Selon la police, certaines victimes auraient subi des menaces, des pressions financières et des conséquences psychologiques graves, allant jusqu’à des tentatives de suicide.

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L’enquête se poursuit pour identifier d’éventuels complices, au Sénégal comme à l’étranger.