L’ancienne ministre des Mines, Sophie Gladima, a été auditionnée le 11 juin par la commission d’instruction de la Haute Cour de justice.
Elle est accusée de détournement de près de 200 millions de francs CFA dans le cadre de la gestion du fonds Force Covid-19, une affaire qui implique également quatre autres anciens ministres proches de l’administration de Macky Sall.
Selon son avocat, Maître Antoine Mbengue, l’ex-ministre a répondu avec calme et transparence aux questions des juges, précisant que le dossier concerne principalement deux contrats passés sous son mandat : l’un pour la fourniture de matériel livré, et l’autre pour la construction d’une usine à Kédougou, qui n’a pu être réalisée en raison de la non-disponibilité du terrain.
La défense de Sophie Gladima conteste toute intention de détournement, affirmant que les fonds sont encore traçables et qu’un remboursement a été proposé par le prestataire. Son avocat prévoit de demander une levée du mandat de dépôt, plaidant qu’il s’agit d’une simple faute de gestion plutôt que d’un délit pénal.
La commission d’instruction devra désormais décider entre un non-lieu ou un renvoi devant la Haute Cour, tandis que trois autres anciens ministres ont déjà été entendus dans cette affaire, laissant un dernier témoignage à venir de l’ex-ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall.
