Au Sénégal, suite à une décision du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), Bassirou Diomaye Faye, numéro 2 du parti dissous Pastef de l’opposant Ousmane Sonko, s’est vu retirer son temps d’antenne à la télévision publique RTS.
Le CNRA a jugé que seuls les candidats à la présidentielle peuvent apparaître dans les vidéos de campagne diffusées quotidiennement sur la chaîne publique, ce qui prive Faye de cette opportunité alors qu’il est en détention préventive.
Le Pastef dénonce cette décision comme une atteinte à l’égalité entre les candidats et une violation de la loi, affirmant qu’il n’est pas spécifié que seul le candidat peut s’exprimer dans ces vidéos. Le parti envisage de prendre des mesures légales pour contester cette décision et demande à la RTS de diffuser les déclarations des personnalités choisies par Faye tant qu’il est emprisonné.
Parallèlement, le parti démocratique sénégalais de Karim Wade, candidat recalé, prévoit de déposer un recours devant la Cour suprême pour violation de la loi électorale. Le recours porte notamment sur le non-respect du délai de convocation du corps électoral et de la durée de la campagne électorale. Le PDS espère que la Cour suprême invalidera le décret électoral et retardera ainsi la date de l’élection présidentielle. Cependant, certains juristes estiment que seul le Conseil constitutionnel est compétent pour les décrets relatifs à la présidentielle, et ce dernier a déjà validé la décision de tenir le scrutin le 24 mars prochain.
