Le ministère de la Communication, «en accord avec le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), a donné l’ordre aux diffuseurs de Walf TV de couper temporairement le signal pour incitation à la violence», a dit à l’AFP son directeur de la communication, Ousseynou Dieng. Le groupe Walf a annoncé sur les réseaux sociaux un «retrait définitif de sa licence par l’État».
Dans un communiqué, la Coordination des associations de presse (CAP) exprime toute son inquiétude consécutive à la coupure du signal radio et télé du groupe Walfadjri.
« Nous dénonçons avec énergie cette mesure excessive qui est inadmissible dans un pays démocratique comme le Sénégal. Les associations de presse, qui apportent un soutien sans réserve au groupe Walfadjri, condamnent par la même occasion l’immixtion dangereuse et liberticide du ministre en charge de la Communication dans les programmes de la télévision Walfadjri. Un ministre de tutelle, de surcroît un avocat, qui ne respecte pas les voies légales pour couper un signal« , dénonce la CAP.
La coordination dénonce également l’interpellation de journalistes qui étaient sur le terrain pour la couverture médiatique d’une activité politique. « Des femmes journalistes ont été brutalisées, arrêtées et humiliées par des éléments de la gendarmerie nationale avant d’être relâchées ce dimanche 4 février 2024