Le 8 avril, la Fondation Mo Ibrahim a annoncé la nomination de nouveaux membres au sein de son Conseil, dont l’ancien président sénégalais Macky Sall, une décision qui a rapidement suscité une onde de choc dans les milieux académiques sénégalais.
Le 11 avril, environ soixante-quatre intellectuels et professeurs d’université ont publié une tribune exprimant leur désaccord, demandant à la Fondation de reconsidérer cette cooptation.
Parmi eux, Oumar Dia, maître de conférences en philosophie à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, a dénoncé cette nomination comme une récompense à des violations des droits humains et à des dérives antérieures du régime de Sall, remettant en cause les valeurs de démocratie que prône la Fondation.
Loin d’être une simple polémique académique, cette opposition s’ancre dans un profond malaise face à la gouvernance de Macky Sall durant son second mandat, qui a été marqué par des accusations de dérives autoritaires.
Les signataires de la tribune soulignent des épisodes controversés, comme la tentative de reporter l’élection présidentielle de février 2024, annulée sous pression.
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Bien que la Fondation Mo Ibrahim n’ait pas réagi aux critiques, les intellectuels appellent fermement à l’annulation de la nomination de Macky Sall, soulignant ce qu’ils perçoivent comme une incohérence avec les objectifs de l’organisation en matière de promotion des droits fondamentaux.