Lomé Actu, 30 Août 2024- Au Sénégal, la question de la dissolution de l’Assemblée nationale prend de plus en plus d’importance dans le débat public.
Depuis l’arrivée de l’exécutif au pouvoir en avril dernier, le président Diomaye Faye se retrouve face à une majorité dominée par des députés d’opposition issus de l’ancienne coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar. Pour la première fois, le porte-parole du gouvernement, Ousseynou Ly, a abordé ce sujet délicat lors d’une récente interview.
Il a précisé que le président de la République avait consulté le Conseil constitutionnel, lequel a rendu son avis sur la possibilité de dissolution. Selon les experts, l’Assemblée nationale ne pourra être dissoute qu’à partir du 12 septembre, conformément aux dispositions de la Constitution qui interdisent une telle mesure durant les deux premières années de la législature.
Les députés ayant été élus en juillet 2022, cette date marque un tournant potentiel. En parallèle, l’Assemblée a entamé l’examen d’un projet de loi pour dissoudre le Conseil économique, social et environnemental ainsi que le Haut Conseil des collectivités territoriales, une promesse de la campagne électorale.
Bien que le gouvernement assure que ces deux sujets ne sont pas liés, des membres de la coalition présidentielle évoquent la dissolution comme un moyen stratégique pour atteindre une majorité parlementaire.
