Togo : Vers une meilleure prise en charge des personnes souffrant de troubles mentaux

Togo : Vers une meilleure prise en charge des personnes souffrant de troubles mentaux

C’est une avancée significative pour la santé mentale au Togo. Il est question d’améliorer la prise en charge des personnes souffrant de troubles mentaux. Depuis le mercredi 3 décembre 2025, des acteurs clés du secteur de la santé sont réunis à Kpalimé pour un atelier de travail dédié à l’élaboration de protocoles nationaux de soins en santé mentale.

L’objectif central est de créer des référentiels pratiques et uniformes qui guideront les agents de santé de première ligne (soins primaires) dans la détection, le traitement et le suivi de ces patients.

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Des guides pour les agents de santé, un mieux-être pour les patients

Concrètement, ces protocoles visent à harmoniser les pratiques à tous les niveaux du système de soins primaires, des centres de santé urbains aux postes sanitaires les plus reculés. Ils permettront de s’assurer que chaque patient, quel que soit son lieu de résidence, puisse bénéficier d’un diagnostic précoce et d’un suivi médicalisé adapté et standardisé. Cette démarche est cruciale pour réduire les inégalités d’accès aux soins, particulièrement marquées dans les zones rurales où les ressources spécialisées sont rares.

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Adapter les recommandations internationales au contexte togolais

Jusqu’au vendredi 5 décembre, les experts et professionnels présents analysent la situation épidémiologique spécifique du Togo en matière de troubles mentaux (dépression, anxiété, psychoses, etc.) et identifient les besoins prioritaires du pays. Un des axes majeurs des travaux consiste à étudier les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour les adapter au contexte socio-culturel et au système de santé togolais, rendant ainsi les interventions plus efficaces et pertinentes.

Le coordonnateur du Programme national des addictions aux produits psychoactifs (PNAPP), Balaka Abago, a rappelé l’urgence de la situation. « La santé mentale, longtemps négligée, est aujourd’hui une urgence sanitaire et sociale », a-t-il déclaré, évoquant la souffrance de milliers de personnes souvent confrontées à une double peine : la maladie elle-même et la stigmatisation sociale, associée à un manque d’accompagnement adéquat.

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Ces travaux s’inscrivent dans la continuité du nouveau plan stratégique national de santé mentale adopté l’année dernière, témoignant d’une volonté politique de faire de ce pan de la santé une priorité.

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