Un organisme parlementaire de surveillance des droits a critiqué le projet du gouvernement britannique d’envoyer des demandeurs d’asile au Rwanda. Ce dernier le juge incompatible avec les obligations du Royaume-Uni en matière de droits de l’homme. Alors que la Chambre des Lords débat à nouveau de ce projet de loi controversé visant à contourner une décision de la Cour suprême du Royaume-Uni, qui a jugé le plan illégal en novembre, la commission mixte des droits de l’homme du Parlement a mis en garde contre le risque pour le pays de violer le droit international et les normes en matière de droits de l’homme.
La présidente de la commission, Joanna Cherry, a souligné que le projet de loi pourrait nuire à la réputation du Royaume-Uni en tant que défenseur des droits de l’homme et qu’il supprimerait des garanties essentielles contre la persécution et les violations des droits fondamentaux. Le ministère de l’Intérieur a défendu le plan en affirmant qu’il offrirait une solution innovante à un défi mondial majeur, mais les groupes de défense des droits de l’homme ont qualifié cette approche d’inhumaine et d’inapplicable. Ces derniers soulignent que personne n’a encore été envoyé au Rwanda.
Le débat au sein des Lords sur ce projet de loi pourrait aboutir à des modifications ou à son rejet, malgré son approbation par la Chambre des communes, mettant en lumière les tensions entourant cette question sensible.